Territoire du COHR
Le territoire « officiel »du COHR englobe la MRC du Haut-Richelieu et les municipalités entourant le bassin de Chambly.
La rivière Richelieu
Le site majeur de la région, cette rivière prend sa source dans le lac Champlain et se déverse dans le fleuve Saint-Laurent. En cours de route, elle s’élargit en un important bassin à la hauteur de Saint-Jean-sur-Richelieu et en un bassin encore plus grand à Chambly. C’est un important corridor pour la migration de la sauvagine qui mène les oiseaux directement vers la côte Atlantique. À part les espèces habituelles, le Richelieu a accueilli de nombreuses espèces rares dans la région. C’est surtout au printemps et à l’automne que le spectacle commence alors qu’on peut rencontrer le Garrot d’Islande, le Fuligule à tête rouge et les trois espèces de macreuses. Au cours du mois de mars, les premiers dégels attirent fuligules et garrots près de la frontière américaine.
Si vous avez l’intention de visiter la région pour l’observation des champs inondés, de la sauvagine sur la rivière ou aller marcher dans les sentiers, voici les endroits à considérer.
L’important c’est de toujours avoir le soleil dans le dos à moins que la journée soit carrément nuageuse, car si vous débutez en matinée du côté ouest de la rivière, c’est-à-dire Saint-Jean, Saint-Blaise jusqu’à Lacolle vous aurez toujours le soleil de face et une visibilité à contrejour. Il faut donc privilégier le côté est de la rivière en matinée et le côté ouest en après-midi. Pour les autres sites, prenez note que les oiseaux de forêt sont toujours plus actifs en matinée.
Pour accéder directement à un secteur du Haut-Richelieu, cliquez sur un des secteurs suivants ;
Un premier site favorable à l’observation des canards est situé sur la rue Richelieu tout près du pont Yule à Chambly. Bien que l’on puisse s’arrêter sur la rue Martel en respectant la signalisation, c’est le Fort Chambly qui est le point de vue le plus sécuritaire du secteur. Il ne faut surtout pas négliger le parc des Voiles à Saint-Mathias de l’autre côté du bassin de Chambly.
Oie à bec court, 25 mars 2023, Réal Boulet
Mouette rosée, 10 novembre 2013, Réal Boulet
Mouette atricille, 29 aout 2024, Ghislaine Boulet
Bernache nonnette, 1 avril 2019, Réal Boulet
Ile Fryer et ile Sainte-Marie
On retrouve sur cette ile des boisés, une zone en friche, un marais et la proximité de la rivière Richelieu. La combinaison de tout cela permet d’y voir des espèces variées. Les parulines, avec les passereaux, sont surtout présentes en période de migration. On accède à ce secteur en prenant la piste cyclable à partir du pont No.9 en direction du nord. Il y a un accès au boisé par un petit sentier (souvent boueux) qui nous mène le long de la rivière.
Notez qu’il y a deux stationnements près du pont No.9. Le premier est à droite du pont, l’autre est à la hauteur de l’ancien pont (environ 100m) soit à gauche du pont No.9. Évitez de stationner en bordure du canal car le terrain n’est pas entretenu, donc non officiellement un stationnement.
Les flèches noires indiquent le trajet du petit sentier. La piste cyclable suit le long du canal.
Oie Rieuse, 31 mars 2023, Réal Boulet
Grande Aigrette, 18 aout 2020, Réal Boulet
Canard branchu, Ghislaine Boulet
Oie à bec court, Réal Boulet
Ile Sainte-Thérèse et canal Chambly
À partir de l’ile Sainte-Marie, en allant vers le sud, on arrive à l’ile Sainte-Thérèse. Le marais s’étire vers cette ile avant d’être coupé par la piste cyclable. Un secteur intéressant de l’ile Sainte-Thérèse est le canal de Chambly quand il est vidé à l’automne (mi-octobre à mi-avril). Les rives vaseuses du canal vide deviennent alors des aires de repos pour la sauvagine et un certain nombre de limicoles.
Les étoiles indiquent les points d’observation pour la section du canal. Avant de débuter le trajet sur l’ile, vous pouvez faire un arrêt au « Pick Nick Table » sur la rue Jean-Talon. Idéalement, pour accéder à l’ile il faut arriver par le nord au pont No.9, car le trajet sur la rue Sainte-Thérèse est à sens unique vers le sud. La limite de vitesse est de 30km/h et la rue est bordée par la piste cyclable. Le point d’intérêt principal se trouve à la hauteur de la rue des Peupliers. On doit stationner sur cette rue ou encore sur la rue Daignault un peu plus loin. Certains réfèrent à ce secteur comme l’embouchure de la rivière des Iroquois (probablement en référence à la rue le Croissant des Iroquois), mais il s’agit, dans Google, de « La Grande Décharge ». Selon la période du jour il peut être préférable de marcher à partir de la rue Daignault ou même du parc Docquier pour profiter d’une meilleure lumière.
De l’autre côté de l’ile, il y a divers parcs permettant de s’approcher de l’eau ; le parc de Vassan au coin des rues Docquier et des Bernaches, le parc de la Pause en continuant sur la rue des Bernaches. Il faut revenir sur la rue Baillargeon en direction nord pour continuer au bout de la rue Brodeur, ce n’est pas un parc et il faut rester dans la rue pour observer la rivière. Le prochain parc en passant encore par Baillargeon est situé au bout de la rue Waegener. Le dernier, parc des Courcelles, est situé au nord de l’ile sur la rue Dupuis.
Oie rieuse, 26 mars 2019, Ghislaine Boulet
Oie à bec court, 13 mars 2017, Réal Boulet
Goéland brun, 24 octobre 2011, Réal Boulet
Faucon gerfaut, 16 janvier 2019, Réal Boulet
Canard siffleur, 22 mars 2016, Réal Boulet
Bernache cravant, 27 mars 2019, Réal Boulet
Halte Cayer et Bassin sud du pont Marchand
Tout comme c’est le cas pour l’observation des oiseaux tout au long de la rivière Richelieu, il est important de se souvenir que, pour la planification de vos sorties, le soleil peut nuire énormément à votre plaisir d’observer. Ainsi, les meilleurs moments de la journée pour observer à partir des points sur la carte sont au moins après 11 heures à moins que le ciel soit carrément nuageux.
Les deux stationnements rue Cayer et rue Macdonald offrent un bon point de vue, mais les arbres en bordure de la piste cyclable peuvent nuire un peu à vos recherches. Pour le bassin sud du pont Marchand le meilleur choix consiste à stationner sur la rue Notre-Dame et d’utiliser la passerelle temporaire (entre le 15 octobre et le 15 avril). Un point d’observation est disponible de l’autre côté de la passerelle et de plus vous pouvez marcher vers le pont si les oiseaux sont trop loin.
Oie rieuse, Ghislaine Boulet
Oie de Ross, Ghislaine Boulet
Cygne trompette, 30 octobre 2013, Ghislaine Boulet
Cygne siffleur, 13 décembre 2024, Réal Boulet
Sud de Saint-Jean vers Saint-Blaise
Mis à part la rue Fernet pour un possible Petit-duc maculé (et plus), nous nous dirigeons rapidement vers Saint-Blaise alors que la rue Bourne de Saint-Jean délimite le sud de cette municipalité suivi de la 2e Avenue de Saint-Blaise. Ce secteur possède des possibilités vraiment surprenantes avec ses champs inondés.
Entre la 2e Avenue et la 39e Avenue de Saint-Blaise vous pouvez explorer la 8e, la 9e, la 14e, la boucle 21e et 22e, au bout de la 29e, la Marina St-Tropez au bout de la 39e avec la rue Bissonnette juste avant la marina.
Phalarope de Wilson, 16 mai 2022, rue Bourne, Ghislaine Boulet
Mouette pygmée, 10 mai 2023, rue Bourne, Ghislaine Boulet
Mouette de Franklin, 22 mai 2014, rue Bourne, Ghislaine Boulet
Ibis falcinelle, 4 mai 2022, rue Bourne, Ghislaine Boulet
Les champs inondés de SBSR-SPIN
Ici il s’agit de la portion de champs inondés entre la 46e Avenue de Saint-Blaise-sur-Richelieu (SBSR) et la 101e Avenue de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix (SPIN). Bien que ce secteur soit toujours identifié par « champs inondés » il comprend tout ce qui se passe sur la rivière et même dans la héronnière du côté est de la rivière (Sabrevois). Cette héronnière contenait une centaine de nids (2024) et est visible de la 1re Rue à Saint-Blaise et aussi du côté de Sabrevois.
Ce secteur est surement considéré comme le possédant le plus grand potentiel ornithologique du Haut-Richelieu en matière de raretés.
11 individus au total
Avocette d’Amérique, 6 mai 2024, Ghislaine Boulet
Avocette d’Amérique, 6 mai 2024, Ghislaine Boulet
Aigrette neigeuse, 16 mai 2014, Ghislaine Boulet
Aigrette bleue, 26 juillet 2016, Ghislaine Boulet
Fuligule morillon, 20 avril 2022, Ghislaine Boulet
Cygne tuberculé, 24 mars 2008, Ghislaine Boulet
5 individus
Cygne siffleur, 6 mars 2017, Réal Boulet
Combattant varié, 25 avril 2010, Ghislaine Boulet
Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix
Entre la 96e Avenue et la 55e Avenue en passant par la 81e Avenue à ne pas manquer, la 79e Avenue pour la colonie d’Hirondelles noires puis la Marina Gosselin au bout de la 67e Avenue. On peut sortir de la ville en passant au bout de la 55e Avenue.
Lacolle-Noyan
À quelques pas de nos voisins du sud. À Lacolle c’est le rang de la Barbotte qui attire l’attention surtout lors des premiers mouvements migratoires du printemps. Malheureusement les points d’observations sur la rivière sont rares et il faut démontrer un grand respect du stationnement afin de ne pas nuire aux résidents même s’il s’agit d’une rue en cul-de-sac.
Du côté de Noyan, les arrêts possibles sont aussi très rares, à vous de juger.
Venise-en-Québec et Saint-Armand
Ce secteur offre deux mondes ornithologiques de qualité selon la saison, mais aussi selon des facteurs météorologiques imprévisibles.
D’abord, si vous aimez la marche en forêt le Sentier de la Nature se présente en deux sections. Le point de départ est le même soit sur la route 202. Si vous prenez la section « Sentier de la nature » en direction nord vers le centre-ville de Venise vous pourrez vous rendre jusqu’à la 34e Avenue. Le trajet sera d’environ 4km aller-retour. L’autre portion appelée « Centre d’interprétation du Ruisseau McFee » passe par la forêt et se termine sur une passerelle dans le secteur humide, 2,5km aller-retour.
L’autre attrait de Venise ce sont ses plages, pour la baignade bien sûr, mais surtout pour leurs valeurs ornithologiques, autant pour la sauvagine que pour les limicoles.
Votre tournée peut débuter au quai de Venise au coin des routes 202 et 227. Par la suite, en sortant du quai, reprenez la route 202 à droite pour contourner la baie et ses plages jusqu’au parc Jameson. Ce secteur est évidemment très fréquenté en été, mais très peu en période de migration printanière. Le secteur est à surveiller lors des migrations.
L’attrait majeur de Venise réside dans ces plages entre le Camping Florent et le Camping Philipsburg du côté de Saint-Armand (Philipsburg). Toutefois, comme la rivière aux Brochets sépare la plage en deux il faut choisir entre les deux campings si on veut y passer plusieurs heures. Quel secteur est le meilleur? Une multitude de conditions météorologiques et migratoires peuvent affecter la réponse. La règle première est de se renseigner afin de savoir si le niveau du lac Champlain est bas, haut ou normal! Par exemple en 2023 et 2024 le niveau du lac est resté élevé et notre récolte de limicoles fut pratiquement nulle dans ce secteur. 2022 nous avait donné espoir en aout, mais les conditions se sont vite détériorées. 2019, 2020 et 2021 furent intéressantes surtout en septembre alors que 2018 fut très bien. 2017 fut à oublier, mais 2016 (niveau d’eau très bas) est considérée comme l’apothéose du plaisir ornithologique avec une saison qui débuta autour du 15 aout pour se terminer au début novembre avec plusieurs journées où furent rapportés entre 1000 et 1700 limicoles d’environ 25 espèces, et ce, par jour.
Pluvier grand-gravelot, 10 septembre 2016, Ghislaine Boulet
Phalarope à bec large, 16 septembre 2020, Ghislaine Boulet
Bécasseau maubèche, 21 aout 2022, Ghislaine Boulet
Barge hudsonienne, 24 septembre 2021, Ghislaine Boulet
Henryville
Rivière du Sud
Un affluent de la rivière Richelieu, ce cours d’eau a un débit assez lent ce qui permet la présence de zones marécageuses. La meilleure période pour visiter cet endroit est en été quand les Guifettes noires et les Troglodytes des marais sont présents. Pour les observateurs patients il est possible d’entendre la Gallinule d’Amérique, le Grèbe à bec bigarré et le rare Petit Blongios. Plusieurs canards fréquentent ce site. Il est possible de les voir au pont de la rivière à Henryville et au pont du rang des Côtes à Clarenceville. À ce dernier endroit, la Chouette rayée est présente à l’année et est très sonore au début du printemps. Lorsque le niveau de la rivière est bas en octobre, il est possible d’y voir plusieurs espèces de limicoles.
Rang Melaven et la réserve Marcel-Raymond
Juste à côté de la rivière du Sud, la réserve se situe au bout du chemin Melaven, à Henryville. On y trouve un rare peuplement de Chênes bleus et il est interdit d’y marcher. Cependant, il est possible de faire de belles observations à partir de la route; d’ailleurs, c’est probablement là qu’on a la meilleure vue sur ce qui grouille dans les arbres. Le Gobemoucheron gris-bleu et le Viréo à gorge jaune y nichent certaines années.
Sabrevois
Sabrevois est partagé en deux parties, une au nord de la municipalité qui permet l’exploration de plusieurs avenues sans issue. Plusieurs de ces avenues sont en milieu humide donc propices à de belles observations.
En prenant la route 225 à Sabrevois, il y a un beau point d’observation sur la rivière au Quai Ryan. Un petit quai est facile d’accès au bout de la 55e Avenue et entre le quai Ryan et cette 55e Avenue il y a la héronnière d’une centaine de nids visibles de la route. L’accotement est très large mais restez toujours prudent sur une route possiblement passante.
Ruisseau Hazen et Vieux St-Jean
Ce petit bijou au coeur même d’Iberville permet de faire des observations très intéressantes au cours des migrations. Ce cours d’eau qui se jette dans le Richelieu attire même des oiseaux aquatiques comme le Martin-pêcheur d’Amérique et le Chevalier solitaire. La Mésange bicolore et le Troglodyte de Caroline sont assez fréquents depuis quelques années. On peut facilement faire le tour en moins de trente minutes; cependant un avant-midi pourrait s’avérer nécessaire pour voir tout ce qui passe durant une belle journée du mois de mai. 2km aller-retour.
La portion Vieux St-Jean réfère surtout à la portion de la rivière entre le pont Gouin et le pont des trains. On peut stationner autour des rues près de l’église ou au stationnement public près du pont Gouin.
Piranga vermillon, 23 mai 2020, Ghislaine Boulet
Paruline du Canada, Ghislaine Boulet
Paruline à calotte noire, Ghislaine Boulet
Coulicou à bec jaune, Réal Boulet
Pour le plaisir de la découverte ailleurs dans la MRC du Haut-Richelieu