Sites d’observation du Haut-Richelieu
et de la Vallée du Richelieu.
Rivière Richelieu
Le site majeur de la région, cette rivière prend sa source dans le lac Champlain et se déverse dans le fleuve Saint-Laurent. En cours de route, elle s’élargit en un important bassin à la hauteur de Saint-Jean-sur-Richelieu et en un bassin encore plus grand à Chambly. C’est un important corridor pour la migration de la sauvagine qui mène les oiseaux directement vers la côte Atlantique (via la rivière Hudson).
À part les espèces habituelles, le Richelieu a accueilli de nombreuses espèces rares dans la région: Mouette pygmée, Mouette tridactyle, Petit Pingouin, Arlequin plongeur, Eider à tête grise, Fou de Bassan, Grand Cormoran, Dendrocygne à ventre fauve et plus récemment le Cygne trompette et la Mouette rosée. C’est surtout au mois de novembre que le spectacle commence dans le bassin de Saint-Jean alors qu’on peut voir le Garrot d’Islande, le Fuligule à tête rouge et les trois espèces de macreuses. Au cours du mois de février, les premiers dégels attirent fuligules et garrots près de la frontière américaine. Il n’est pas rare d’y voir un grèbe et c’est à Noyan et Lacolle qu’on observe le plus facilement les premiers Pygargues à tête blanche à la fin de l’hiver.
Rivière du Sud
Un affluent de la rivière Richelieu, ce cours d’eau a un débit assez lent ce qui permet la présence de zones marécageuses. La meilleure période pour visiter cet endroit est en été quand les Guifettes noires et les Troglodytes des marais sont présents. Pour les observateurs patients et ceux qui n’ont pas peur du crépuscule.
il est possible d’entendre la Gallinule d’Amérique, le Grèbe à bec bigarré et le rare Petit Blongios. Plusieurs canards fréquentent ce site. Il est possible de les voir au pont Métivier à Henryville et au pont du rang des Côtes à Clarenceville. À ce dernier endroit, la Chouette rayée est présente à l’année et est très sonore au début du printemps. Lorsque le niveau de la rivière est bas en octobre, il est possible d’y voir plusieurs espèces de limicoles. En 2014, trois Bécassins à long bec et un Bécasseau à échasses y ont été observés.
Chemin Melaven et la réserve Marcel-Raymond
Juste à côté de la rivière du Sud, la réserve se situe au bout du chemin Melaven, à Henryville. On y trouve un rare peuplement de Chênes bleus et il est interdit d’y marcher. Cependant, il est possible de faire de belles observations à partir de la route; d’ailleurs, c’est probablement là qu’on a la meilleure vue sur ce qui grouille dans les arbres. Le Gobemoucheron gris-bleu et le Viréo à gorge jaune y nichent.
Le Coulicou à bec noir s’y observe parfois à hauteur des yeux, en train de prendre un bain de soleil le matin. La Paruline azurée semble y avoir été présente; il faudrait y passer beaucoup de temps et connaitre ses habitudes pour la trouver. Plusieurs parulines, le Cardinal à poitrine rose, l’Oriole de Baltimore et le Moucherolle tchébec sont observés l’été. On peut y voir beaucoup de diversité durant les migrations printanières et automnales. Entre la route 202 et l’entrée de la réserve, les champs du chemin Melaven permettent de voir le Goglu des prés, le Pipit d’Amérique et le Bruant des prés.
Piste cyclable Iberville-Farnham
Plusieurs secteurs de cette piste sont propices à l’observation des oiseaux dès que la température permet d’y marcher ou d’y rouler à vélo. La portion comprise entre les 3e et 4e Rangs est très productive à cause des milieux mi-ouverts et une diversité de micro-habitats qui s’y trouvent. La Paruline verdâtre, le Bruant de Lincoln, le Bruant des champs, le Tohi à flancs roux y ont été vus.
Un autre secteur intéressant est la partie de part et d’autre du rang Kempt où le Troglodyte de Caroline et la Paruline triste ont été observés. Un troisième secteur est la partie qui traverse le rang Versailles à Mont-Saint-Grégoire. On pouvait y voir la Maubèche des champs jusqu’à récemment et le Dindon sauvage y fait des apparitions sporadiques. À ces trois endroits, de petits stationnements permettent de garer sa voiture. Si on peut s’y rendre à vélo, les champs agricoles de Sainte-Brigide, près de Farnham, peuvent être l’hôte du Pluvier bronzé en septembre.
Ruisseau Hazen
Ce petit bijou au coeur même d’Iberville permet de faire des observations très intéressantes au cours des migrations. Ce cours d’eau qui se jette dans le Richelieu attire même des oiseaux aquatiques comme le Martin-pêcheur d’Amérique et le Chevalier solitaire. Le Pic à tête rouge l’a visité durant deux années avant la création du club du Haut-Richelieu, en plus de fréquenter le parc Mercier situé tout près.
Malheureusement, une partie de la végétation buissonnante a été éradiquée ce qui a diminué de beaucoup la présence d’oiseaux se nourrissant près du sol. La Grive à joues grises, la Mésange bicolore, le Troglodyte de Caroline et l’Hirondelle à ailes hérissées sont quelques-unes des espèces visibles à cet endroit. On peut facilement faire le tour en moins de trente minutes; cependant un avant-midi pourrait s’avérer nécessaire pour voir tout ce qui passe durant une belle journée du mois de mai.
Champs inondés
Ibis falcinelle / Glossy Ibis [Plegadis falcinellus] observée a Saint-Blaise-sur-Richelieu en mai 2014
Autant du côté de Saint-Blaise que du côté de Sabrevois, les crues printanières inondent les champs et zones marécageuses bordant le Richelieu. De la fin mars jusqu’à la fin de mai, ces champs attirent une énorme variété d’oiseaux et plusieurs raretés peuvent alors s’y rencontrer. Du côté de St-Blaise, c’est même devenu la capitale du Combattant varié puisqu’on est presque certain d’y voir un individu annuellement.
L’Ibis falcinelle, le Phalarope de Wilson, la Mouette pygmée, le Héron garde-boeuf, le Canard siffleur, le Cygne siffleur, la Sterne caspienne, l’Oie rieuse et combien d’autres peuvent se voir dans ces champs. Évidemment, toutes les espèces de canards barboteurs et plongeurs peuvent s’y rencontrer. À la fin du mois de mai, les limicoles prennent la relève, s’il reste encore assez d’eau pour les contenter. Le Bécasseau maubèche, le Tournepierre à collier et le Phalarope à bec large ne sont que quelques-uns des représentants de cette famille qu’on peut espérer observer. Les meilleurs sites sont la rue Bourne à St-Jean (juste avant d’atteindre St-Blaise), de la 46e à la 53e Avenue à Saint-Blaise, la 96e Avenue à Saint-Paul-de-l’Ile-aux-Noix, la 16e et la 25e Avenue à Sabrevois et le long de la route 225 à Henryville.
Mont Saint-Grégoire
La seule formation montagneuse du Haut-Richelieu qui fait partie des Montérégiennes, le mont Saint-Grégoire est l’un des endroits les plus au sud du Québec où niche le Junco ardoisé et la Paruline à croupion jaune. Avoir accès à la cime n’est pas aussi aisé qu’il l’était il y a plusieurs années puisque une partie appartient à CIME et le reste à des propriétaires privés. Si on a la chance de se rendre en haut, on peut observer le magnifique Passerin indigo ainsi que des Urubus à tête rouge.
Le Faucon pèlerin et le Grand Corbeau y nichent également. Les érables attirent énormément de Petits-ducs maculés qu’il est possible de voir à la brunante. Le club a installé sur le terrain de CIME des nichoirs pour le Merlebleu de l’Est et la nidification a eu lieu avec succès. On peut aussi stationner dans le cimetière de Saint-Grégoire qui fait face à la montagne. De là, on peut voir les urubus et les oiseaux de proie en migration, surtout en septembre.
Île Fryer (Île Sainte-Marie)
On retrouve sur cette île des boisés, une zone en friche, un marais et la proximité de la rivière Richelieu. La combinaison de tout cela permet d’y voir des espèces variées. Des parulines tardives ou rares en novembre et en décembre peuvent y être observées comme la Paruline polyglotte.
En allant vers le sud, on arrive à l’île Sainte-Thérèse. Le marais s’étire vers cette ile avant d’être coupé par la piste cyclable. Un secteur intéressant de l’île Sainte-Thérèse est le canal de Chambly quand il est vidé à l’automne. Les rives vaseuses ont eu la visite du Goéland brun, de la Barge hudsonienne et d’autres limicoles tardifs.
Sentier de la Nature
Situé à Venise-en-Québec, ce sentier traverse quelques propriétés privées et passe dans divers habitats. Dès l’entrée par la route 202, on a pu observer de près la Paruline des pins. Durant les nuits froides de mars, le Grand-duc d’Amérique et la Chouette rayée se font entendre.
La Sittelle à poitrine rousse semble s’y tenir à l’année tout comme la Mésange bicolore. Un Pic à ventre roux y a été photographié lors du recensement de Noël 2013 par un résident du secteur et a été enfin observé lors de celui de 2014. Les explorations de ce sentier en sont à ses balbutiements mais la richesse ornithologique du site pourrait en faire un lieu très propice à l’observation des oiseaux.