Le 24 heures de mai

Le 24 heures de mai sont une activité d’envergure qui se tient habituellement durant la fin de semaine de la fête des Patriotes. Durant 24 heures, les membres du Club d’ornithologie du Haut-Richelieu tente de recenser le maximum d’espèces pouvant être vues dans le Haut-Richelieu, du bassin de Chambly à la frontière américaine.

Pour avoir la chance de compter le plus grand nombre d’espèces possibles, le 24 heures sont réparties sur deux journées différentes. La première moitié commence à 16 ou 17 heures jusqu’à la tombée du jour. La seconde moitié, la plus longue, débute au petit matin pour certains ou à 8 heures pour d’autres et se termine à la même heure que lors du début la journée précédente. En 2014, nous avions fait un essai de 25 heures, en commençant à 16 heures la première journée pour terminer à 17 heures le jour suivant.

En répartissant ainsi l’activité sur deux jours, les opportunités sont grandes de voir un brassage dans les populations d’oiseaux. C’est justement parce que c’est l’époque de la migration qu’il est possible d’avoir autant d’espèces. Les oiseaux vus le premier jour peuvent migrer la nuit et être remplacés par d’autres oiseaux le jour suivant.

Les Conditions

Beaucoup de conditions peuvent améliorer le total de la journée ou au contraire diminuer les chances de cocher plusieurs espèces: le vent (favorable du sud ou plutôt du nord ce qui empêche la migration), une nuit claire où les oiseaux peuvent se fier aux étoiles, de la pluie, une température fraiche qui poussera les migrateurs à se nourrir près du sol, une inondation qui empêchera les limicoles de faire une halte dans les traditionnels champs humides de chaque côté de la rivière, un printemps hâtif qui fera que plusieurs migrateurs auront terminé leur migration avant la tenue de l’activité ou au contraire un printemps tardif qui fera que des migrateurs habituellement absents sont encore dans la région…

L’origine du 24 heures de mai

était une compétition individuelle qui avait lieu dans la région de Montréal. À l’époque, des observateurs experts du sud du Québec prenaient 24 heures pour râtisser la Montérégie, Montréal, Laval et une partie de la rive nord du fleuve Saint-Laurent afin de cumuler le maximum d’espèces d’oiseaux.

Ça pouvait faire beaucoup de déplacements! Cette compétition n’a plus lieu mais le C.O.H.R. a sauvegardé l’esprit de l’activité en en faisant un événement de groupe majeur. L’idée n’est donc pas de se surpasser au niveau individuel mais de tenter de battre ses anciens records. Jusqu’à présent, le record à battre est de 130 espèces. C’est quand même pas mal pour une période d’une journée!

Comment procède-t-on?

Lors de la première demi-journée, nous nous donnons rendez-vous à Saint-Jean-sur-Richelieu pour explorer la rive ouest du Richelieu. Nous commençons notre visite à partir de la rue des Colonnes et nous descendons vers le sud jusqu’à environ la 94e Avenue à Saint-Paul-de-l’Ile-aux-Noix.

Au coucher du soleil vers 21h, nous revenons vers Saint-Jean pour tenter d’ajouter la Bécasse d’Amérique et les grives qui chantent souvent à cette heure du soir. Le lendemain, trois groupes exploreront divers endroits de la région: un groupe autour du bassin de Chambly, un groupe à partir d’Iberville qui fait la rive est de la rivière jusqu’à Henryville et Clarenceville, un groupe qui refait le trajet de la veille en poussant jusqu’à Lacolle.

Malgré la fatigue (la nuit aura été présente mais courte pour certains participants), il restera ensuite à mettre en commun la liste complète des oiseaux vus durant cette folle épopée. Il y a toujours des surprises qui nous attendent, c’est ce qui rend l’activité si palpitante. On n’a qu’à se rappeler l’observation sous une pluie incertaine d’un Phalarope à bec large à Saint-Blaise, à quelques minutes avant la fin du 24 heures… tout ceux qui s’endormaient sur les banquettes se sont réveillés comme si un coup de canon avait résonné tout près!

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquez avec nous!

 

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